La directrice générale du FMI, Mme Kristalina Georgieva, a souligné l’importance d’aider les pays à passer de la fragilité à la résilience et à combattre les niveaux élevés d’extrême pauvreté, les désastres répétés et les retombées négatives des conflits, des épidémies, des déplacements forcés et de l’instabilité économique, contribuant ainsi aux biens publics mondiaux que sont la paix, la santé mondiale et la stabilité économique. La directrice générale a exprimé son plein soutien aux pays confrontés à la fragilité, citant la récente stratégie du FMI sur la fragilité et les États touchés par un conflit et les efforts actuels visant à étendre la présence du Fonds dans ces contextes et à fournir un soutien à plus long terme, notamment par l’intermédiaire du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance et du Fonds fiduciaire pour la résilience et la stabilité.
La directrice générale des opérations de la Banque mondiale, Mme Anna Bjerde, a affirmé le soutien continu de la Banque mondiale aux pays touchés par la fragilité, les conflits et la violence (FCV), reconnaissant l’impératif de s’attaquer à la fragilité par le biais de la stratégie FCV de la Banque, de l’évaluation des risques et de la résilience, de la feuille de route pour l’évolution et de la reconstitution des ressources de l’IDA 21, ainsi que de son nouveau guide axé sur la prévention, la résilience et le maintien de l’engagement.
Le ministre des finances de la Sierra Leone et pays présidant le g7+, M. Sheku Ahmed Fantamadi Bangura, a remercié le FMI, la Banque mondiale, les Nations unies et d’autres partenaires pour le soutien qu’ils apportent aux 20 pays membres du g7+. Il a exprimé sa solidarité avec le Maroc, le Népal et l’Afghanistan à la suite des récents tremblements de terre dévastateurs. Il a également noté que la pandémie, la guerre en Ukraine et l’aggravation du changement climatique avaient érodé les biens collectifs mondiaux et touché le plus durement les pays en situation de fragilité, bien qu’ils soient les moins responsables de ces crises.
Le ministre Bangura a appelé à trois changements majeurs pour faire face aux conflits et à la fragilité afin de soutenir les biens publics mondiaux : convenir d’un cadre de résilience pour guider la coopération entre les pays du g7+, des institutions financières internationales et d’autres partenaires, qui ne sont pas encore en place malgré l’augmentation des risques et des crises à l’échelle mondiale et nationale. Trouver des solutions plus innovantes aux crises de la dette en cours dans les pays fragilisés pour leur permettre d’investir dans la stabilité et la productivité, y compris par l’allégement, l’annulation et un éventuel échange de dette contre résilience. Des engagements renforcés en faveur du principe de l’appropriation nationale par les partenaires et un engagement renouvelé par le biais de plateformes nationales dirigées par les gouvernements pour surmonter les efforts d’aide souvent planifiés, mal alignés et non harmonisés dans les pays du g7+, et pour promouvoir le dialogue, la responsabilité mutuelle et l’action collective.
La Somalie, le Burundi, le Yémen, Haïti et la République démocratique du Congo du groupe g7+ figuraient parmi les intervenants de la conférence et ont exprimé leurs remerciements et leur soutien au FMI, à la Banque mondiale et à d’autres partenaires pour leurs efforts visant à mieux comprendre la fragilité, à accroître leur présence et leur capacité de résistance pendant les crises, et à adapter les fonds, les stratégies et les interventions à des contextes spécifiques. Cela passe notamment par les stratégies respectives des IFI en matière de fragilité, le fonds IDA de la Banque mondiale, le Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité et la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance du FMI.
Le ministre des finances de la Somalie, M. Bihi Iman Egeh, a indiqué que le gouvernement atteindra le point d’achèvement de l’initiative HIPIC d’ici la fin de l’année et a considéré qu’il s’agissait d’un point de référence important dans la transition de la Somalie. Le ministre a mis l’accent sur les retombées de la fragilité à l’échelle mondiale et régionale et a souligné l’importance de l’appropriation par les pays de leurs aides.
Le ministre des finances du Burundi, M. Audace Niyonzima, a réitéré la nécessité d’un renforcement des capacités et d’une assistance à long terme afin d’assurer la résilience et la stabilité.
Le ministre des finances du Yémen, M. Salim Bin Buriek, a appelé à une assistance et à un partenariat plus souple et inconditionnel, fondés sur une vision commune de la stabilité et de la résilience.
Reconnaissant le déploiement imminent des forces multinationales en Haïti, le ministre des finances du pays, M. Michel Patrick Boisvert, a affirmé la nécessité d’une assistance à l’État pour maintenir la fourniture de services à la population haïtienne. Il a également noté les progrès importants réalisés par le gouvernement en matière de stabilisation macroéconomique, de réformes institutionnelles et de gains budgétaires en partenariat étroit avec le FMI et la Banque mondiale.
Le ministre des finances de la République démocratique du Congo (RDC), M. Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, a reconnu que la fragmentation géoéconomique a aggravé la fragilité et que la lutte contre cette tendance était un intérêt collectif mondial pour le pays.
La directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Mme Cindy McCain, a souligné la crise alimentaire mondiale sans précédent, la nécessité d’augmenter les fonds humanitaires pour relever le défi, et le travail du PAM avec les IFI non seulement pour fournir une aide d’urgence, mais aussi pour renforcer les systèmes alimentaires.
M. Raouf Mazou, Haut-Commissaire adjoint du HCR pour les opérations, a souligné l’importance de la question des déplacements forcés à l’intérieur et au-delà des frontières et la façon dont la plupart des populations déplacées se déplacent d’un contexte fragile à un autre, créant de nouvelles pressions et fragilités qui nécessitent une plus grande coopération entre les autorités, les institutions multilatérales, les populations touchées et d’autres partenaires.
À l’avenir, le g7+, la Banque mondiale et le FMI ont convenu de poursuivre le dialogue et la coopération afin de mieux comprendre les facteurs de fragilité et de renforcer les ressources pour la résilience. Le FMI et le g7+ étudieront la possibilité d’effectuer des missions conjointes dans les pays du g7+.
Contact :
Helche Silvester
Chargée des médias et de la communication, Secrétariat g7+, Dili, Timor-Leste
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