Sommet de haut niveau
Accroître la solidarité internationale, soutenir la paix et renforcer la résilience dans les pays affectés par les conflits et la fragilité
Vendredi 22 septembre 2023
Nous, membres du groupe des Sept plus (g7+) représentés par des chefs d’État, des gouvernements et des ministres, réunis le 22 septembre 2023 en marge de la semaine de haut niveau de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies en présence des partenaires internationaux, de la société civile et des pays amis :
Exprimons notre profonde inquiétude face à la multiplication des guerres, de l’instabilité politique, des catastrophes naturelles et de la détresse sociale et économique dans le monde ; ces crises simultanées affectent de manière disproportionnée les pays pauvres et touchés par des conflits et sont encore intnsifiées par la dégradation des tensions géopolitiques et géo-économiques entre les pays en général et les nations développées en particulier.
Réalisons le potentiel d’un multilatéralisme inclusif, représentatif et démocratique fondé sur la vision d’une paix et d’une prospérité partagées, afin de contribuer à la résolution des crises mondiales précédemment évoquées..
Félicitons la Sierra Leone qui va devenir membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, ce qui constitue une excellente occasion pour les membres du g7+ d’apporter leur soutien aux pays touchés par un conflit.
Nous saluons l’esprit de solidarité entre les membres du g7+ et croyons en son potentiel pour aider à catalyser l’amélioration des relations internationales comme moyen d’initier, de construire et de soutenir la paix et la résilience entre les pays.
Rappelons que nos pays supportent des contraintes et des risques disproportionnés découlant des crises liées au changement climatique, telles que les sécheresses prolongées, les inondations dévastatrices, les incendies de forêt et les conditions météorologiques exceptionnelles qui entraînent des famines extrêmes, des déplacements, des pertes de vies humaines, des dommages et de la pauvreté.
Prenons note du fait que les conflits sont l’une des principales causes de la faim extrême, de la pauvreté et des situations d’urgence et, par conséquent, la nécessité d’adopter des approches conjointes entre les communautés humanitaires, de développement et de paix (HDP).
Soulignons que tous les pays du g7+ ont un potentiel de résilience, de prévention des conflits, de stabilité, de paix durable et de développement socio-économique dans les pays du g7+.
Accueillons le Nouvel Agenda pour la Paix du Secrétaire général de l’ONU et en particulier ses recommandations telles que l’élaboration de stratégies nationales de prévention pour lutter contre les facteurs et les facilitateurs de toutes les formes de violence, et afin que l’ONU fournisse un soutien et une expertise sur mesure, y compris par le biais d’un groupe d’action climatique, de résilience et de consolidation de la paix.
Soulignons que les pays du g7+ ont la possibilité de promouvoir la sagacité et l’action collective pour pérenniser la paix, la stabilité et la résilience grâce à l’apprentissage par les pairs et à la coopération de fragile à fragile.
Réitérons notre engagement en faveur des principes du « New Deal » pour l’engagement dans les États fragiles, qui sous-tend les principes de l’appropriation par les pays, ses objectifs en matière de consolidation de la paix et d’édification de l’État, ainsi qu’une coopération au développement efficace, notamment pour identifier les moteurs de la fragilité et les sources de résilience.
Nous reconnaissons et saluons le soutien croissant de l’OCDE, de la Banque mondiale, des Nations unies et des donateurs bilatéraux en faveur des plateformes dirigées par les gouvernements des pays du g7+ pour une coopération plus efficace en matière de consolidation de la paix, d’édification de l’État et de développement.
Notons qu’il ne nous reste que sept ans pour réaliser les objectifs de développement durable et que nous devons redoubler d’efforts à cette fin, notamment en nous concentrant sur la réalisation de l’ODD 16 relatif à la paix, à la justice et à des institutions fortes.
Consolider notre adhésion au g7+ et renforcer notre collaboration par la ratification de la charte du g7+, une plus grande adhésion à notre cause collective de la paix par le plaidoyer, l’apprentissage par les pairs et la coopération.
Œuvrer au renforcement de la démocratie, de la cohésion nationale par la promotion de la réconciliation et du dialogue en vue de traiter nos différences, et de la résilience nationale pour faire face aux défis imminents et futurs.
Promouvoir notre position collective aux Nations unies dans des domaines plus pertinents pour la mission de g7+, notamment en explorant les moyens d’informer le Conseil de sécurité des Nations unies et les comités concernés de la perspective de g7+.
Soutenir des systèmes et des politiques multilatéraux démocratiques, représentatifs et efficaces qui fonctionnent pour tous, notamment en plaidant pour des réformes du Conseil de sécurité des Nations unies afin qu’il prenne en compte les points de vue des pays touchés par un conflit.
À davantage de coopération internationale ancrée dans la solidarité humaine et la paix collective et solidaire afin de relever les défis mondiaux auxquels le monde est confronté.
Les nations développées et industrialisées sont invitées à aider les pays touchés par un conflit et les pays pauvres dans leur quête de paix, de stabilité, de démocratie et de développement économique, notamment en soutenant l’apprentissage par les pairs et la coopération entre pays fragiles du g7+.
Les banques multilatérales de développement sont invitées à accroître leur soutien concessionnel et flexible aux pays touchés par les conflits, notamment par l’allègement de la dette, l’accès au financement climatique existant lorsque nos pays sont confrontés à de nombreux obstacles pour l’obtenir et l’accès à des financements supplémentaires en raison des conflits et de la fragilité.
Pour que les besoins des pays touchés par un conflit et des autres pays pauvres qui subissent de plein fouet les effets du changement climatique soient pris en compte lors de la COP28 et que l’élément de résilience et de paix soit reconnu dans l’agenda sur le climat.
Pour que les partenaires internationaux s’engagent avec le g7+, par l’intermédiaire de son secrétariat, dans la création d’un nouveau mécanisme consultatif permettant de concevoir, d’engager, de soutenir et d’évaluer correctement l’efficacité des plates-formes nationales dirigées par les gouvernements.
Soutenir la présence du secrétariat de g7+ à New York pour assurer la coordination entre les membres et optimiser l’utilisation du statut d’observateur en augmentant la visibilité de g7+ dans les discours connexes aux Nations unies.
Soutenir la Sierra Leone dans son rôle de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies afin de partager la perspective collective du g7+.
Se rassembler lors de la 79ème Assemblée générale des Nations unies pour examiner les progrès accomplis et convenir de priorités stratégiques.
Le gouvernement et le peuple du Timor-Leste pour le soutien constant qu’ils apportent au secrétariat de g7+ et soulignons la nécessité pour tous les membres de participer au partage du coût financier des opérations du groupe g7+.
Le gouvernement finlandais pour sa subvention au g7+, la fondation g7+ pour son assistance au secrétariat, le gouvernement portugais pour avoir accueilli le pôle du secrétariat du g7+ et d’autres organisations pour leur contribution.